Les bonnes pratiques pour préserver la biodiversité en montagne

Respecter la biodiversité lors vos sorties en montagne

Nos activités en montagne ont un impact sur le milieu que nous aimons. Soyez acteurs de la préservation de ce patrimoine commun à tous en respectant ce simple mot d’ordre : ne laissez aucune trace de votre passage.

Rester discret

Que ce soit pour ne pas déranger la faune sauvage, ou par respect pour les autres pratiquant·e·s et  pour celles·eux qui travaillent sur le territoire, il est important de rester discret. Ne pas crier et ne pas écouter de musique sont des mesures simples, qui vous offrirons peut-être de belles rencontres avec la faune sauvage.

Rester sur les sentiers et éviter de multiplier les traces

Il est important de rester sur les sentiers pour plusieurs raisons :

  • En montagne, la végétation est impactée très rapidement par le piétinement, et une nouvelle trace peut se former après quelques passages. La végétation aura besoin de plusieurs années, parfois même de plusieurs décennies pour se régénérer.
  • Le tracé en lacets des sentiers de montagne est conçu pour limiter les effets de ruissellement de l’eau et éviter qu’elle n’emporte le sol, notamment en cas de fortes pluies. En traçant directement dans la pente, les raccourcis accélèrent l’érosion.
  • La faune sauvage évite les sentiers et leurs alentours, avec parfois une zone tampon de plusieurs mètres de distance de part et d’autre du sentier. Ce sont autant de surfaces d’alimentation et de repos qui sont perdues. Si les animaux peuvent s’habituer dans une certaine mesure à la fréquentation humaine, emprunter des sentiers peu fréquentés ou s’éloigner des sentiers peut causer un grand stress aux animaux habituellement tranquilles.
Bien visibles, les sentiers qui mènent au refuge de la Pierre du Carre (photo Lionel Montico)

Eviter de pratiquer la nuit

La faune sauvage dispose de plusieurs stratégies pour éviter les interactions avec les humains, l’une d’elle étant l’augmentation de son activité pendant la nuit. Ainsi, des espèces diurnes s’activent davantage pendant la nuit, période de tranquillité. Si cet évitement temporel n’est pas sans conséquences pour la faune, la nuit reste un moment de calme indispensable aux animaux. Il est donc important de limiter au maximum vos activités nocturnes en nature. Si vous sortez la nuit, privilégiez une lumière rouge, moins impactante.

photo Kamil Miłkowski, Pixabay

Rapporter ses déchets

Une mesure de bon sens, qu’il est toujours utile de rappeler. Les déchets comprennent également le papier toilette, les épluchures de pomme, etc. Rappelez-vous : ne laissez aucune trace !

Et pour être parfaitement exemplaire, il conviendrait d’emporter également vos déjections (oui, oui !). Les déjections humaines peuvent mettre plus d’un an à se dégrader en montagne. Si vous ne souhaitez pas remporter vos déjections, éloignez-vous des cours d’eau pour éviter la contamination de l’eau avec des bactéries fécales, creusez un trou et rebouchez ensuite.

Ne pas faire de feux

En plus de causer un risque d’incendie évident, les feux détruisent de manière durable le sol. Il n’est donc pas recommandé d’allumer un feu dans la nature. De plus, les feux sont interdits dans la plupart des espaces naturels (parcs nationaux, réserves, forêts, etc.) et peuvent aussi être interdits de manière temporaire en cas de sécheresse. Préférez un réchaud à alcool ou à gaz pour vos repas.

Si toutefois vous souhaitez allumer un feu dans une zone où ce n’est pas interdit, ne coupez pas de branches des arbres et utilisez une place feu existante s’il y en a déjà une.

Le Lis martagon, une espèce protégée (photo Lionel Montico)

Ne pas couper de branches ou cueillir de fleurs

Les feux étant interdits ou fortement déconseillés, il n’y a pas de raison de couper des branches aux arbres. Rares en altitudes, les arbres sont adaptés au froid, au vent, à la neige, à la pente et à la sécheresse, autant d’éléments qui ralentissent leur croissance. Des arbres petits et tordus peuvent être bien plus âgés que vous ne l’imaginez !

Enfin, aussi belles soient-elles, les fleurs cueillies lors d’une randonnée n’auraient aucune chance de survie dans votre jardin, et faneraient avant d’arriver chez vous. Comme les arbres, les herbacées sont parfaitement adaptées au rude climat montagnard. La floraison est essentielle à leur reproduction, grâce à tout un cortège de pollinisateurs. La cueillette est de plus réglementée dans les espaces naturels, et il est interdit de cueillir certaines espèces. Protégées ou non, ne cueillez pas de fleurs, mais prenez-les en photo !

Ne pas se baigner dans les lacs de montagne

Les lacs d’altitude sont des milieux fragiles et précieux. En plus d’être des réserves d’eau douce, les lacs sont des écosystèmes très sensibles et essentiels au cycle de vie des libellules et amphibiens qui s’y reproduisent. En remuant le fond et en apportant des produits tels que la crème solaire, la baignade perturbe l’équilibre des lacs.

De plus, l’eau des lacs n’étant pas contrôlée, il peut y avoir des contaminations microbiennes, causées par exemple par un animal mort en amont, qui peuvent être dangereuses pour la santé.

Aussi, même s’il est tentant de piquer une tête après une bonne montée, et qu’il n’y a pas toujours d’interdiction formelle, la baignade est à éviter.

Pour rappel, la baignade est interdite par arrêté municipal dans tous les lacs de la commune de Revel (Claret, Longet, Merlat, Bernard, David, Grand et Petit Doménon, Léama) et dans le lac du Crozet.

Lac de Belledonne (photo Alain Doucé)

Randonner avec son chien

Vérifier si la présence des chiens est autorisée. Elle peut être interdite, même en laisse, dans certaines réserves naturelles, ou en cœur de parc national. Vérifier la présence de troupeaux et de chiens de protection. En présence de chiens de protection, il est recommandé de ne pas emmener votre chien, pour éviter une mauvaise rencontre

Si votre chien est autorisé, il devra être tenu en laisse en permanence.

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